Agni et tapas, 2 facettes du "feu intérieur"

Pour en savoir plus sur le programme du stage yoga d'hiver "Cultiver le feu et la lumière intérieurs" :

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"Cultiver le feu intérieur" : qu'est-ce que cela signifie ?

Il y a tant d'expressions que l'on utilise sans prendre la peine de les expliciter ! L'effet jargon ;-). Même en yoga.
Sans avoir la prétention d'être exhaustive sur le sujet, j'ai envie de vous partager mon expérience du "feu intérieur". D'autres le vivront différemment et c'est aussi cela, le yoga : une voie d'expérience qui est fondamentalement personnelle, bien qu'en même temps balisée par la somme pluri-millénaire de l'expérimentation des chercheurs qui nous ont précédé. 

"Le feu intérieur » : voilà une expression que l’on utilise volontiers en yoga, car agni est une qualité de l'énergie dynamique, synonyme de vitalité et de réservoir d’énergie, que l'on peut activer comme une batterie que l'on allume. Et qui ne souhaite pas entretenir une bonne santé et la joie de vivre ? (persôôôônne bien sûr, c’est un peu l’injonction actuelle, non ?! ;-) ) 

 

Les yogi.ni, qui ont besoin d’un corps en bonne santé pour cheminer vers l’éveil, entretiennent soigneusement leur « véhicule » et dans cette recherche, cultiver agni, le feu intérieur, est un indispensable. De nombreuses postures et respirations du hatha yoga ont cet objectif. Mais ce sont surtout les bandhas (« ligatures » qui scellent le corps énergétique), les drishtis (focalisations du regard qui donnent une direction à l’énergie) et les visualisations qui leur donnent leur efficacité. Et le nâtha yoga est riche de cette « conduite » de l’énergie dans le corps. 

 

Pour ma part, ma première rencontre avec ce feu a été la pratique de lauliki, le geste du tournoiement, qui est un mudra (une pratique destinée à déclencher et diriger l'énergie). C'est même la première pratique que j'ai refaite chez moi, en dehors des cours... Elle me mettait en train pour la journée tout en remettant en route ma digestion le matin.

 

Pour moi, de même que le feu vital, il est bon de considérer l’ardeur, ou tapas, tout aussi importante : c’est elle qui nous emporte « avec feu » dans la pratique, qui nous commande d’y déployer toute notre énergie, d’y investir toutes nos forces, physiques et psychiques. Et, comprenez bien : il ne s’agit pas de performance ou d’une quelconque forme d’outrance. Il s’agit simplement de nous confronter à notre engagement, à notre persévérance, à notre volonté. Et cela est à la portée de tous les corps, de toutes les physiologies. Seule notre intention est concernée, en un mot : notre mental.

 

Mais au quotidien, entre nos vies personnelles et professionnelles, ce n’est pas facile de se dédier entièrement à la pratique. Nous ne sommes certes pas des ermites retirés dans une grotte ! Par contre, on peut de temps en temps s’offrir des parenthèses pour goûter à un autre rythme, s’immerger dans la pratique avec plus d'intensité. Mêmes s’ils sont ponctuels, les stages nous offrent ces expériences différentes qui laissent une empreinte en nous, nous donnent le goût d’y revenir, voire l’envie de faire évoluer certaines de nos habitudes, pourquoi pas ?

 

La saison d’hiver est propice, je trouve, pour faire cette expérience du feu intérieur : pour contrebalancer l’effet de contraction du froid tant physique (refroidissement, ralentissement, engourdissement) que psychique (l’appel du cocooning). Si l’automne nous appelle à ralentir, le début de l’hiver, lui, une fois le creux du solstice passé, nous murmure que le rebond n’est pas loin et qu’il est important de se préparer à l’élan prochain du renouveau. Comme l’arbre mûrit ses bourgeons sous le givre… Alors, je vous lance l’invitation : activons, le temps d’un week-end, notre feu intérieur, cultivons ensemble notre ardeur à la pratique. Et appuyons-nous sur le fait d’être « ensemble » pour le faire dans la joie et la bonne humeur .

 

L’essentiel est de se mettre en mouvement. 

 

 

Si vous ne pouvez être présent.e mais que le sujet vous appelle, vous pouvez vous relier à notre groupe par l’intention quand vous serez sur vos tapis. Nous pratiquerons autour de l’Epiphanie, du vendredi 5 janvier fin de journée jusqu’au dimanche 7 après-midi. 

 

Allumez votre feu !